dimanche 16 octobre 2016

Repérage des cadeaux de noel

Coucou !

Celles et ceux qui me suivent sur d'autres réseaux sociaux savent que je suis assez égalitaire concernant le traitement homme-femme.
Si j'apprécie qu'on me tienne la porte quand j'arrive, je la tiens pour celui qui vient, homme ou femme. Et je tente d'éduquer mon fils de la même manière. J'estime que les hommes et les femmes ne sont pas identiques sur le plan physiologique, et j'éduque mon fils vis a vis de sa physiologie. (Par exemple : mets la bien vers le bas quand tu fais pipi, j'ai pas envie d'éponger derrière toi ! ).

En revanche pour tout ce qui touche au reste, je fais au mieux, et je n'hésite pas à remonter les bretelles de ceux qui disent à mon fils que c'est pas beau de pleurer pour un garçon. (Pour deux raisons : le mot "garçon", il a le droit de pleurer autant qu'une fille, et "c'est pas beau", je refuse qu'il cache ses émotions parce que ca rend moche). Je pense y réussir plutôt bien. Malgré la pression sociale pourrie que j'ai autour de moi, mon fils joue encore avec ce qu'il veut et comme il veut. En même temps il n'a que 3 ans.


Sauf que, à l'approche de Noël, à la télé, les pubs à destination des enfants se font de plus en plus présentes. On voit fleurir quantité de jouets divers et variés que l'on ne trouverait pas en rayon le reste de l'année. Faire la liste de Noël est déjà bien assez compliquée (âge, jouets qu'il a déjà, ce qu'il voudrait, ce que l'on ne veut pas en tant que parents), mais les industriels/commerciaux en rajoutent une couche en accrochant un genre aux jouets.

A la télé on ne voit que des filles jouer à la poupée. Exception faite d'une pub, ou c'est un garçon qui joue -avec une fille-, avec un poupon "malade". C'est la fille qui va le guérir ! Comme si le garçon était incapable par lui même d'administrer le "médicament" (accessoirement, l'utilisation de la tablette me gène un peu dans cette pub, comme si utiliser un outil numérique devenait nécessaire pour voir que le gamin à de la fièvre - quand tu vois la tronche du mien hier soir, tu SAIS qu'il a de la fièvre). On en revient à la petite fille qui sait mieux s'occuper du poupon. Si dans la vraie vie, ça ne m'aurait pas spécialement gêné de voir le jeu comme ça, ça me gène qu'à la télé, on ne dépasse pas les codes. D'autant que beaucoup de parents sont actuellement à l'affut de ce genre de "faute" compte tenu du contexte sexiste actuel.

Dans le même genre, une pub pour du maquillage. Bon, déjà, moi, personnellement, ça me gène de voir une petite fille de 4/6 ans maquillée. C'est personnel, je ne me maquille pas au quotidien, j'estime ne pas en avoir besoin pour exister ni pour que mes compétences soient reconnues. J'estime donc que les enfants ne devraient pas se maquiller non plus. Maquiller c'est déguiser la vérité. Cacher un défaut.  On dit bien "Maquillé comme une voiture volée". Je ne juge pas les gens qui se maquillent. On peut en avoir envie, on peut y être obligé. Les gens font ce qu'ils veulent. Je ne m'arrête pas à ça. Bref. Au delà de ça, ce qui m'a choqué dans la pub, c'est le texte. "Joue à te faire belle". Je cherche peut-être la petite bête.
Si tu ne te maquille pas, tu n'est pas belle.
Quand tu aura fini le jeu, tu redeviendra moche.
Se maquiller c'est jouer.
Je trouve ça chiant de se maquiller (encore une fois, c'est mon avis perso) - et de se démaquiller après - et imaginez donc de démaquiller des mômes d'un maquillage peinture qui ne s'en va pas au démaquillant.

Les professionnels du jouet en rajoutent des tonnes. Les parents ont beau râler contre la "théorie" des genres, les pro ne suivent pas la cadence et continuent de nous proposer des jouets sexistes à mort.

Nous nous faisions, le papa et moi, la réflexion ce matin qu'on voyait quand même beaucoup de pubs de jouets pour les filles, et pas beaucoup pour les garçon. La tendance va en s'inversant sur les adolescents. Suffirait-il de mettre un Nerf dans les mains du garçon et de le lâcher dans le jardin ? Je ne crois pas. Une fois sortie de l'enfance la fille ne penserait-elle qu'en terme de copines, sorties, fringues et maquillage ? Non plus.

Alors je ne sais plus quoi acheter à mon fils. Il a 3 ans. Il a déjà une montagne de cubes. En bois, en briquettes de construction. Il a des véhicules à revendre (dont la moitié en voiture rouge de chez Disney, avouons le). Assez de peluches pour ouvrir une école. Nous interdisons les armes à la maison, il les découvrira bien assez tôt ailleurs.
Au dela du renouvellement dvds, livres et puzzles, d'un vêtement sympa hors de prix, je ne sais plus quoi demander comme "jouet". Il faut que ça tienne 8 mois, jusqu'à ses 4 ans. Il a des jeux de société que nous n'avons pas encore ouvert car il n'est pas prêt. Je ne compte pas lui prendre une tablette enfant, pour l'instant la notre suffit. De toute façon il va à l'école 5/7 il n'a pas le temps de jouer à la tablette.
Les professionnels du jouet ne m'incitent pas à choisir leurs produits. Les vendeurs non plus, qui, quand ils me trouvent au rayon poupée, me disent "mais c'est le rayon des filles ici". Grr. Mon fils n'a pas le droit d'avoir son poupon ?

Autant j'aime le rose et le bleu, mais on enferme trop les deux séparément. Il serait peut-être temps d'afficher cette égalité que la France revendique.

mardi 11 octobre 2016

Je suis.

Cet article m'a été vaguement inspiré par d'autres que j'ai lu sur la toile ces dernières semaines. Celui du blog Alors voilà, sur les aidants. Celui d'une femme qui brise le tabou de la bouteille. Et par ma vie, tout simplement.


Je suis.

Je suis une copine qui adore gâter tout le monde. Voir ses amis, souvent, réunis autour de la table avec les mômes qui jouent plus ou moins (surtout moins d'ailleurs) tranquillement. Avec une table chargée de trucs nouveaux, bizarres ou de bonnes recettes bien ancrées dans les estomacs dont on ne peut plus se passer. Je suis la copine qui se déplace pour déménager. Celle qui répond présent pour gérer la grande pendant que la mère, gastro entérinée, passe la matinée dans la cuvette WC. Celle qui va venir tous les jours pendant 4 mois pour récupérer le môme à l'école le midi, le faire déjeuner, et le garder le mercredi. Celle qui répond toujours présent pour une virée entre fille. Parce que j'aime ça. Passer du temps pour et avec mes amis.
Je suis celle qu'on appelle à 23h pour savoir comment je fais ma tarte aux pommes. Ou comment on peut faire pour recoller deux morceaux de chaussons. J'ai toujours une idée sous le coude. Souvent bonne, parfois avec des résultats étranges. Celle qui prend sa filleule un week end entier alors qu'elle est malade, que son fils est malade et que sa mère sort de l'hôpital.

Je suis une maman. J'ai une petite crapule de 3 ans, qui vient de rentrer à l'école. La maman du petit garçon qui a attrapé une angine le premier jour d'école, qui se la traine depuis 5 semaine, angine qui s'est transformée en otite la semaine dernière. Qui se réveille donc 4 fois par nuits depuis 5 semaines pour gérer les réveils toussifs, les couches qui débordent, les peurs des monstres. La maman qui prépare le petit déjeuner, le déjeuner les jours sans classe, le gouter, le diner. Qui envoie à la douche, qui rappelle d'aller aux toilettes, qui éponge les accidents variés, qui fait un dernier calin le soir. Qui organise un anniversaire avec tous les copains alors que ce n'est pas le moment.
Je suis la maman geek qui revend une partie de sa précieuse collection de jeux vidéos pour pouvoir offrir un cadeau à son fil à noël.

Je suis une femme de. J'ai un compagnon. Je suis celle qui gère l'emploi du temps du boulot. Qui le concilie avec la vie de famille. Qui gère en même temps la vente de sa collection geek personnelle sur internet. Qui répond aux messages du boulot et des acheteurs. Qui gère la paperasse sécu, caf et handicap. Qui trie son courrier. Qui trouve le temps et l'argent pour lui faire un petit cadeau symbolique pour son anniversaire alors qu'on en a pas les moyens.

Je suis une fille. Fille de ma mère qui vit à la maison. Fille de celle qui a fait un AVC en juillet, restée 18 jours à l'hôpital. Fille de celle qui a refusé de faire ses séances de rééducation. Fille de celle qui est allée se faire hospitaliser 5 jours et qui est restée 15 jours de plus. Je suis une fille qui s'inquiète pour sa mère qui perd la vue. La mémoire. La motricité. Qui voit sa mère ne plus être capable de gérer la maison. Qui abandonne son travail prenant pour s'occuper de la maison à la place de sa mère. Qui est terrorisée à chaque trajet voiture parce qu'elle penche sacrément à gauche depuis qu'elle est rentrée. Qui s'est tapée le changement d'une roue sur une parking le matin même. Qui s'est tapée une altercation avec un *Biiip* qui ne voulait pas faire un constat pour une rayure sur sa caisse (genre ya que lui qui met des années à se payer une voiture ! et mon crédit sur 10 ans, il sert à quoi ???). Qui s'est tapé les explications avec les flics parce que mossieur les a appelé alors qu'il était pas plus en règle que nous.
Je suis fille d'une mère irresponsable, irascible et malade (et parisienne). Je suis la fille qui va remettre 300 euros sur le compte de sa mère pour pouvoir passer le contrôle technique qui aurait du être fait il y a deux ans. Qui se fait la paperasse sécu, caf, mutuelle, assurances et banques.


Je suis... Je suis moi. Femme de tout juste 30 ans. Qui aimerait devenir auto-entrepreneur et qui aimerait vendre ses créations cartes et albums pour vivre. Je suis une femme qui voudrait publier son premier roman. Je suis celle qui s'occupe de sa maison du garage au grenier. Du ménage, du linge, de la vaisselle. De la paperasse, des factures, de la tenue des comptes, de la gestion des vêtements de tout le monde. Je suis celle qui a fini par attraper l'angine de son fils, qui se retrouve avec un combo sinusite et qui est aphone depuis deux jours. Celle qui est super crédible pour s'énerver contre un mec balèze sur un parking pour une tôle rayée. Qui ne peut pas répondre au téléphone alors que c'est le boulot qui appelle pour confirmer une date de formation. Celle qui s'énerve après son mec parce qu'elle lui a demandé de trouver un taxi conventionné pour sa mère et dont le mec vient lui demander à quel numéro il doit appeler (si j'avais un numéro, je l'aurais noté non ??? ). Celle qui gère le diabète réçent de son aïeule et ses sautes d'humeur. Qui ouvre la porte à la voisine agée, qui s'ennuie seule dans sa grande maison devenue prison.
Je suis une femme qui reçoit le cadeau d'anniversaire qu'elle s'est payée avec une enveloppe qu'elle avait reçu pour l'occasion. Un cadeau qu'elle trouve magnifique. Le symbole d'une personne qui se bat tous les jours pour y arriver et qui réussi. Pas beaucoup, juste un peu. Mais un cadeau qui remonte le moral.


Aujourd'hui, ma mère vient d'avoir 72 ans. Elle est diabétique. Elle a du cholestérol et une tension élevée. Sa pharmacopée quotidienne contient plus de boite de médicament que mon placard ne contient de boite de gâteaux pour la semaine. Aujourd'hui, elle a tapé dans un bitonio de travaux. Pneu crevé. Ensuite, elle a rayé la voiture d'un gars en sortant du parking. Alors qu'elle aurait pu s'en aller, elle est restée pour le constat. Constat qui a prit 15 mn à écrire, mais qui a dégénéré en 2h de merdes ++ dont tout le monde aurait pu se passer. Les deux brigades de gendarmes avaient sans doute autre chose à faire que de calmer un fou furieux qui aurait tapé sur le conducteur fautif si ça n'avait pas été une vieille.


Aujourd'hui, je regarde la montagne de vaisselle en retard. Le carton de jeux de collection que j'ai remonté de la cave pour les vendre. Le jardin qui n'est pas tondu. L'ébauche de la carte d'anniversaire qu'on m'a commandé il y a 3 semaines maintenant. La liste de tout ce que j'aimerais faire pour halloween et noel. Les factures de la cantine et des temps d'activité périscolaire.

Aujourd'hui je suis mère, femme et fille. Je suis "aidante" de ma mère dans le déni.

Mais aujourd'hui, je suis juste fatiguée. J'aimerais juste... je ne sais pas. Un coup de fil sympa. Une heure par semaine pour moi toute seule sans avoir à penser à prendre rendez-vous, à une facture ou un délai. Un copain qui passe à l'improviste avec une religieuse au café ou un morceau de pastèque (oui, je sais, c'est plus la saison). Je suis fatiguée. Aujourd'hui, le verre est vide et sec.



Demain, ça ira mieux.

mercredi 14 septembre 2016

L'école : 1er bilan

Coucou !

Un premier petit bilan après 10 jours de classe pour mon Minou.



Bon, il n'est qu'en maternelle hein. En petite section. Mais justement, c'est un grand chambardement. Avant, il dormait jusqu'à ce qu'il se réveille (j'ai du le réveiller deux fois en 3 ans pour sortir grand max). Et à la sieste, pareil, il dormait jusqu'à son réveil naturel.
Pour aller à l'école, il doit être levé à 7h30. Qu'on ait le temps de petit déjeuner, de s'habiller, coiffer, brosser les dents, pipi (c'est important, j'y reviendrais plus tard) et d'aller au car. C'est à peu près dans ses horaires, mais quand il faut le réveiller, c'est difficile. Je vois bien qu'il est plus câlin parce qu'il est fatigué. A l'école c'est pareil, en petite section ils font la sieste (en principe), mais on doit les réveiller ne serait-ce que pour reprendre le car à 16h30.
Conclusion : Minou est très fatigué de sa semaine d'école. Le mercredi et le week end, il dort volontiers 2 à 3h de sieste, contre la petite heure et demie qu'il faisait durant les vacances.

C'est un nouveau rythme. Au delà de l'histoire du sommeil, il faut prendre le car le matin, rentrer en classe, obéir à un inconnu (et pour vous dire, Minou en est à son 3ème professeur en 10 jours - en principe la maîtresse d'origine revient en octobre), concilier avec une trentaine de camarade tous aussi fatigués que lui, cantine à midi, puis sieste puis jeux et car. Sauf que pour tenir ce rythme (qui le fatigue donc), il faut rythmer à la maison. Le matin, pour qu'il dorme le plus longtemps possible, on fait l'impasse sur les jeux et la télé (tradition familiale, les dessins animés le matin pendant le petit dej). C'est pas marrant. Le soir quand il rentre, il goûte, interrogatoire en règle (tu as fait quoi aujourd'hui ? qu'as-tu mangé à la cantine ?), il joue un peu (1h environ), et c'est déjà l'heure de la douche et du dîner. Et d'aller se coucher parce qu'il est déjà 20h et que demain il y a école.


Malus : La fatigue le rend grognon. C'est usant pour les parents. Oui non, oui mais non, non mais oui. "J'ai soif, je veux de l'eau" je m'apprête à lui servir de l'eau. "Mais je voulais du jus d'orangeuh" (insistez bien sur le son "euuuuh". Je pose le broc et vais chercher la briquette. "Non, je voulais de l'eaueuuuuh" Vous entendez déjà la voix qui chouine ? Elle monte dans les aigus. Voilà. "Mais non, c'est Papa qui fait-euuh".

Malus : Pour que Minou se lève à 7h30 et soit prêt à 8h20, heure du départ, il faut que Maman (moi donc, si vous avez bien suivi) se lève à 7h. Et ça commence à me gonfler. Vous allez me répondre "bah oui mais quand tu bosse, comment tu fais... ? " Quand je bosse c'est pour moi que je me lève. C'est égoïste, peut être, sans doute même, mais c'est comme ça. J'ai moins de mal à me lever quand c'est pour moi que je me lève. Non, je ne suis pas prête à tout pour mon gamin. A beaucoup oui, mais à tout, non.

Malus : La paperasse de l'école se rajoute en sus de tout le reste. Photos d'identité. Fournitures (elle est sur le cahier déjà, il est pas assez gros le protège cahier ?  - ah oui, mais ça je l'ai déjà fourni, va falloir vous réveiller les mecs)


Pour autant il n'y a pas que du mauvais dans ces 10 jours.

Bonus :  J'ai du temps pour moi et la maison. (d'autant que cette semaine, je n'ai pas ma mère à la maison non plus ! double combo). J'ai le temps de faire tout le ménage nécessaire entre 8h45 et 16h35 (12h45 le mercredi). Et de travailler un peu quand j'ai fini. Houuu la loose, elle fait la bonniche ! Bah oui. Il faut bien que quelqu'un s'y colle. Le mâle travaille et se lève à 6h le lundi, mercredi et vendredi. Ma mère est invalide, et le peu de validité qu'elle a, elle me mets des bâtons dans les roues. La maison se salit toute seule, mais elle ne se nettoie pas toute seule. La vaisselle pour 4 reste dans l'évier si personne ne s'y colle, et le linge reste sale. Et moi je ne travaille pas. L'équation est vite faite. Ne vous inquiétez pas, le mâle fait sa part quand il est là. Mais voilà. C'est un plaisir de faire le ménage sans devoir s'arrêter toutes les 5mn pour aller gronder le gnome qui a décidé pile à ce moment là d'entamer sa ronde des conneries.

Bonus : Minou apprend autre chose que de rester dans son coin et de me laisser bosser en paix. Ca commençait à lui peser, et je ne pouvais pas lui accorder tout le temps et l'attention dont il avait besoin. C'est une bonne surprise quand, au détour d'une fourchette, il se met à chanter une nouvelle chanson en battant des ailes de papillon.


Bonus : Il est fatigué, et donc plus câlin. Il est assez avare de contacts calinours et moi, je suis en manque.

Voilà.  Du bon et du moins bon pour ces premiers 10 jours d'école. Je tâte toujours la solution de l'IEF qui me fait de l'oeil, mais je n'y suis pas prête pour l'instant. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que je vais y venir, même si ce n'est que pour tester et retourner à l'école ensuite. Un jour.


Mais pas maintenant.
Maintenant ? Le mâle a fini son boulot, il est au grec et il va remonter un sandwich pour tout le monde. On l'avait promis.

Bon appétit !

jeudi 8 septembre 2016

Faire-parts de mariage I&J (1)

Coucou !


Il y a quelques mois, lors d'un anniversaire, pendant que j'exhibais mes dernières créations, une copine m'a dit : "Avec J on voudrait que tu fasses nos faire-parts de mariage, tu es d'accord ?"


Là, dans ma tête ça a fait



Je lui ai dit oui, sous réserve de... De temps, de matériel, de l'âge du capitaine. 
Les semaines sont passées et la rentrée scolaire de Minou me laissant du temps libre, je suis revenue vers elle en demandant si cela tenait toujours. Oui. 

Le thème ? 

Le chêne, végétal, bref médiéval celtique. 


Huhu. Je sais. Bon. J'ai respiré un grand coup, et j'ai pris ça comme un défi lancé à ma créativité.
Le végétal, en carterie/scrapbooking, il y en a. J'ai une planche de tampons avec des pisselits à souffler, par exemple. Libellules et herbes hautes. Le médieval, il y en a aussi. J'ai des encres pour vieillir le papier, on peut toujours trouver un cachet de cire à apposer par exemple, ça reste très dans le thème. des couleurs plutôt vert tendre, jaune pâle, marron bois.

J'ai commencé des sketchs. D'abord sur des idées d'inspiration personnelle. Et puis j'ai regardé sur les sites de matériel, ce que je pourrais acheter et utiliser. J'en ai dessiné d'autres. Et mon troisième axe de recherche s'est fait sur Google (notre grand ami à tous), en tapant "mariage médiéval", "symboles celtiques", "faire-parts originaux"...



Voici quelques exemple de ce que j'ai dessiné. On peut trouver les réalisations originales sur google sans soucis. J'estime avoir le droit de m'inspirer de ce que l'on y trouve. 

Idées soumises au couple, qui est très enthousiaste, et qui a du mal à choisir ! C'est une petite victoire personnelle. L'inspiration n'étant pas toujours au rendez-vous, c'est parfois difficile de créer quelque chose qui plaise au créateur et au client. Et ce n'est pas systématiquement plus simple quand il s'agit d'amis. 

Malus : Thème. Le chêne est très peu représenté dans le matériel de scrap. J'en ai trouvé, mais ça ne correspondait pas à ce que je cherchait. C'est un thème très rarement utilisé pour un mariage aussi. Je trouve cela perturbant de mettre une paire de glands sur un faire part ! 


Bonus : Je connais mes amis. Je vois leurs publications sur facebook, et j'ai donc une direction générale sur l'ambiance. Bonus supplémentaire, c'est un univers (le médieval) que j'affectionne, et qui fait parti de mon matériel courrant. Les encres, les arabesques, j'en ai plein mes tiroirs. 



Maintenant, la délibération est entre leurs mains. Je suis vraiment contente qu'ils m'aient choisi pour un papier important. On ne se marie qu'une fois (en principe) c'est une journée qui doit être spéciale pour tout le monde. L'invitation est la première impression de la cérémonie, par le texte et la mise en page. Elle transporte et permet de se faire une idée de l'ambiance. Rock, princesse, classique, religieux, exotique, traditionnel... 
Leur confiance me touche, je connais le futur époux depuis peu, et la mariée est une amie du lycée. Je n'ai pas envie de la décevoir, de faire de la merde, de louper mon coup.  

Merci de me faire confiance. 

La suite, au prochain épisode !

mercredi 31 août 2016

La rentrée !

Coucou !

Deux mois que j'ai publié mon dernier article. J'ai l'impression que ça en fait 6 ! Il s'est passé tellement de choses durant ces "vacances"... Et pas que des bonnes malheureusement.



Je viens de relire mes deux derniers articles (sur l'IEF et la DME). Minou a bien progressé ces deux-trois derniers mois. Il dessine maintenant sur le papier (même si ça déborde encore). Il mange de mieux en mieux à table, et ne renverse plus qu'un seul verre par jour (Oui, ça je n'en ai pas parlé non plus, mais je ne suis pas passée par les verres à becs). Il est "presque" propre ( rhaa j'ai horreur de dire ça, on dirait un chien !). Il sait aller aux toilettes tout seul et ne fait plus pipi au lit pendant la sieste. Enfin, il y va quand il veut ! Et c'est bien là le problème. Un enfant de 3 ans, passionné par ses activités n'a pas envie de s'interrompre pour aller aux toilettes. Si je n'avais pas eu l'impératif de l'école, je l'aurais laissé en couches encore quelques semaines/mois pour respecter ses cycles d'apprentissages. Il a encore grandi et porte maintenant du 5 ans et une pointure 26/27. Il s'est fait un petit copain, Loulou, qui ira à l'école avec lui à la rentrée.


J'ai mutilé ses boucles blondes. << Mauvaise mère

Lui n'a rien senti. Il n'a fait aucun commentaire, ne s'est pas appesanti dessus. J'ai pleuré en sortant de chez le coiffeur. Plus jamais je n'irais lui faire couper les cheveux !


Nous avons fêté ses 3 ans (et ma vieillesse à l'occasion), mais je vous raconte ça un peu plus bas. J'avais prévu de le faire début Août, rapport à mes copains injoignables pour diverses raisons, à ma belle famille qui part toujours à cette période là, et au fait que le seul autre week end était le dernier d'Août (celui qui vient de passer donc) et que je trouvais trop près de la rentrée pour notre bien (ménage, vaisselle, remettre Minou au lit à des heures normales...). Et puis, finalement le premier week end ne convenait pas à Poulette, et ça l'arrangeait mieux plus tard, et au fil des chouineries, la semaine avant le Juillet j'ai renvoyé un message à tout le monde pour décaler et mettre ça le  27.

Et ma mère a fait un AVC. Elle n'a pas voulu appeler les secours. Je vous vois venir. Elle est MAJEURE (depuis le temps!) et elle a toute sa tête. En France, c'est encore autorisé de refuser l'assistance. Plus de 6h après, elle a finalement accepté que j'appelle les pompiers. Il était 1h30 du matin. Autant vous dire que le week end du 14 Juillet a été un des pires moments de ma vie. Pendant 18 jours, j'ai passé mon temps à m'occuper de tout. la maison, Minou, les papiers, le linge, à téléphoner pour avoir une version cohérente... Elle est finalement sortie le 2 Août. Soit 4 jours avant la date que j'avais prévu pour nos anniversaires. J'avais bien fait de décaler.

Nous avons repris la situation en main. Une nouveauté, après cet épisode facheux, c'est qu'on lui a découvert un diabète de Type 1. Essayez donc de retirer le biscuit de la bouche d'un Dragon et vous comprendrez comment je vis depuis un mois. Il a fallu repenser toute notre alimentation. Parce que je ne peux pas continuer à empiffrer la famille de gâteaux sous son nez alors qu'elle n'y a pas le droit, hein. C'est mauvais pour son moral, et pour ma santé.

Minou et moi avons donc fait nos anniversaires Samedi. J'ai passé plus de deux jours en cuisine, et apparemment c'était bon, yen a plus ! Nous avons tous les deux été gatés. Minou a reçu un circuit de train (Brio), un aspirateur, des Légos canards, de beaux vêtements, des livres, et des jouets de bains (qui renouvellent un peu les vieux) entre autres. J'ai reçu un beau collier, un (GROS) bouquin, un bouquin qui parle de fesses, un jeu vidéo. Nous n'avons pas vu la belle famille. Deux étaient en vacances, un seul s'est excusé de ne pas venir. Tatie a préféré ne pas se déplacer (et elle a bien fait vu la chaleur ce jour là), mais elle nous a envoyé un paquet remplis de cadeaux pour nous deux. (Et c'est son fils qui s'est excusé de ne pas venir). Sur les autres qui habitent à 8 longs kilomètres, j'ai eu droit à un bon anniversaire sur facebook. C'est tout. Je vais arrêter de faire des efforts pour eux. Ils me fatiguent, c'est toujours à moi de faire des efforts.

Une copine s'est exilée à l'autre bout du monde, au Vanuatu. Quelques petites îles perdues dans l'océan indien, au Nord Est de l'Australie et de la nouvelle calédonie. La bas, on y parle (selon wikipédia et ce que j'en ai retenu) autant de patois qu'il y a d'individus. Il y a une communauté française d'expatriés qui fait des réunions d'intégration. Apprentissage du parlé local, marchandage, coutumes, aide à la paperasserie... Elle nous envoie donc des photos de pieds dans l'eau pendant qu'ici, il flotte.

Pendant ces deux mois estivaux, j'ai suivi de plus ou moins près quelques internautes. En ce moment, je suis de très prêt une femme (Zaza), blogueuse, qui a 4 garçon dont un, un peu différent, pour lequel elle se bat afin qu'il puisse être scolarisé comme la loi lui en donne le droit. Ses articles sont "nus". Elle raconte sa vie, sans en faire "la vie parfaite de la mère rêvée". Elle insiste bien sur la fatigue et passe sur les mauvais jours. Elle nous partage de sublimes photos de son environnement. Son blog c'est ici >> Chez CroqueMadame
Je continue de suivre La mite Orange avec ses 3 grandes et son petit dernier. Après un parcours difficile et compliqué, cette mère de famille s'en sort avec une force incroyable.

Et puis le petit nouveau c'est sur twitter que ça se passe, il s'appelle Mickaël et diffuse ses videos de cuisine sous le nom de Pericooklive. Il cuisine à peu près tous les jours, de tout, sucré, salé, du chocolat, des fruits, des légumes, du fromage. Il ne nous bourre pas le mou avec le "bien manger". Il a de l'humour, il se prend pas la tête et surtout, il nous répond ! Même si les videos font un peu "pro du web", il prend le temps de dire bonjour et de répondre aux questions pendant qu'il tourne. Même si ça veut dire répéter 60 fois en une heure les mêmes infos.

Et demain, la rentrée. Minou rentre à l'école. Il a son petit cartable (Cars hein ! ) et il en est tout fier. Il est très content de retrouver son ami le train dans la cour de l'école. A partir de la semaine prochaine, je devrais pouvoir reprendre des publications un peu plus régulières sur ce blog et sur mon blog de lectures que j'ai lâchement abandonné (je n'ai pourtant pas arrêté de lire).


Question subsidiaire : Pendant que nous nous gavions lors de nos anniversaires, il est apparu que mes copains et moi n'avions pas la même culture sur les quantités à prévoir.

Mon ami (en l'occurence, époux de Poulette), pensait que j'en avais trop fait, parce qu'il en restait sur la table, et que j'aurais mieux fait d'en faire moins, parce qu'après le salé, il n'avait plus faim pour le sucré, que j'aurais du penser un peu plus à moi durant ces deux jours de pâtisserie.

J'ai trouvé qu'il n'y en avait pas assez. Avoir des restes à la maison à manger pendant deux jours ne me gène pas. Ce qui me gène c'est de voir un plat vide (par exemple la salade de crudités), parce que peut être que tout le monde n'en a pas eu (c'est certain même puisque deux retardataires n'ont pas eu de crudités ni de tourte), ou que certains n'en ont pas eu autant qu'ils voulaient. Je ne me suis pas oubliée pendant les préparatifs, je me suis occupée de mon fils et de ma mère, j'ai pris une demie heure pour moi toutes les deux heures, j'ai même eu le temps de prendre une douche avant l'arrivée des invités. Je ne me suis pas crevée à la tache. Je n'ai pas forcé mon ami à se gaver de salé. Le sucré était sur la table dès le début (il y avait deux buffets), il pouvait donc garder de la place pour après.


Vous pensez qu'il vaut mieux qu'il en reste, ou que tout doit disparaître ?

dimanche 26 juin 2016

Faire manger ton gnome, tout seul, comme un grand. La DME

Coucou ! Aujourd'hui, on va parler "éducation" du Minou (ou de la minette, ne soyons pas sexistes - ça peut même fonctionner si vous en avez plusieurs).
J'ai mis éducation entre parenthèse parce qu'en ce qui concerne l'alimentation, surtout l'étape dont je vais parler, je ne considère pas qu'il y ait éducation. Education lorsque l'on apprend les bonnes manières à table oui, (ne pas parler la bouche pleine, se tenir droit, ne pas mettre les coudes sur la table...) mais on va parler de l'étape d'avant la "diversification" alimentaire.

Pour la plupart des gens, la diversification alimentaire c'est donner des purées de légumes/fruits au gnome, et plus tard lui donner des morceaux. L'age et la durée (et les espèces d'aliments) varient en fonction de l'éducation des parents, de la sainte parole du pédiatre, de l'age du capitaine. Avant d'être enceinte je n'en savais pas plus que ça. (Enfin si, un peu, Poulette avait la grande et se référait au sacro-saint Pédiatre et je trouvais sa diversification franchement chiante).

Pis j'ai voulu tomber enceinte, (et j'ai fini par y arriver), et je me suis renseignée. Enfin pas spécialement sur le sujet de la diversification alimentaire, mais c'est passé en cours de route, entre deux séances de lèche-vitrine numérique. J'ai appris plein de choses. Qui en fait m'ont parut tellement logiques que je n'ai pas vraiment prêté attention. Minou est né. De l'allaitement je suis passée au lait maternisé. Et puis à 4 mois, Minou sortait ses deux premières dents. Deux semaines plus tard il en avait deux autres. Et à six mois il avait déjà 6 dents et deux autres paires en préparation.

Et puis Minou, digne fils de sa mère, s'est très vite intéressé à la nourriture. Je le voyais bien zyeuter sur mon assiette à table. Donc on est passés à la diversification "classique". Purée/compote. Comme il avait déjà 4 dents, et que les suivantes s'annonçaient, ma mère (avec son grand sens pratique) a suggéré de lui donner des morceaux mous. Ce que nous avons fait. Sauf qu'après ça, les purées et les compotes, je me les suis mises dans mon sublime postérieur... Il a fallut passer aux morceaux ou rien. J'étais au courant des quelques aliments à problème (genre les cacahuètes, le miel). On lui a donné comme nous. Il,mangeait ce qu'il voulait, et je complétais avec le biberon. Les produits laitiers de vache sont mal passés quand je lui ai donné, j'ai donc attendu avant de réitérer l'expérience, puisque son estomac n'était pas encore prêt (alors que le lait en poudre est à base de lait de vache... cherchez l'erreur). J'ai testé une poudre épaississante céréales/vanille dans le lait (Mossieur n'a pas fait ses nuits avant ses deux ans... et à 6 mois il buvait encore un bib toutes les 3h/4h) pour essayer de rallonger mes nuits, mais il n'a pas aimé. A presque 3 ans, il n'aime toujours pas qu'on mélange quoique ce soit à son biberon. Il ne s'est pas intéressé aux céréales. Enfin il a goûté, mais n'a pas poursuivi l'expérience.

Puis j'ai eu une visite chez mon médecin de famille (qui est très bien avec les petits aussi). Qui a fait des yeux ronds quand je lui ait dit que Minou adorait les fruits et en particulier la mangue et les litchis. Fruits, certes exotiques, mais qui allaient de soi pour moi, qui en mange souvent, depuis toute petite. Il a commencé à me sermonner (gentiment - c'est aussi pour ça que je l'aime bien, il ne me culpabilise pas), mais je l'ai coupé. Personnellement, je suis réfractaire aux légumes en général. Mon fils étant habitué par mon corps à manger des litchis (1 boite toutes les deux ou trois semaines enceinte), n'aurait-il pas plus de problèmes à manger des légumes qui ne font pas partis de mon alimentation (les choux, les navets, les carottes, les haricots secs, lentilles, poireaux, poivrons....) et donc avec lesquels il n'a jamais été en contact même indirectement ?

Je suis partie du principe que les litchis entre autres, font partis de mon alimentation quotidienne. Donc le corps de mon fils est habitué à ces produits. Ce n'est plus un produit "exotique" rare, mais un fruit de saison au même titre que la fraise ou la cerise. D'ailleurs, le premier fruit entier goûté par Minou a été une fraise. J'en ai entendu de toutes les couleurs ! Je SAIS que la fraise est un aliment "sensible". Je ne lui ai pas donné sans précautions et sans le surveiller...

Globalement, j'ai laissé faire mon fils. Il prenait ce qu'il voulait. On appelle ça la Diversification menée par l'enfant. Et un peu après son premier anniversaire, il a voulu manger à table avec nous. Et après noel, une cuillère et une fourchette.

Il a eu sa période de rejet alimentaire. Période ou les maîtres mots étaient tomates/cocoyètes (coquillettes)/riz/tilouis. Il ne mangeait toujours pas de purées. Ca a été long, chiant (disons le clairement, tu t'es tapée 25 mn de cuisine pour qu'il tire la tronche à table - voir qu'il pique une colère). J'ai continué à lui présenter autre chose, mais j'avais souvent un bol de pates en réserve ou une tomate coupée prête à servir.

Aujourd'hui, à un mois de ses trois ans, ça va mieux. Il s'est remis progressivement à manger autre chose. Tout seul. Il a même fini par vouloir gouter la purée de mamie, et maintenant il en mange avec plaisir. Il mange au restaurant chinois avec nous (je ne lui donne pas de pad thaï non plus hein XD). Il mange aussi bien chez mc-do/kfc qu'à table dans un restaurant plus classique. Il ne mange pas encore de crêpes/galettes (sniff) ; et moi toujours pas de poisson. Lui il aime ça, pourvu que le filet soit bien grillé et assaisonné. Il mange kebab. Il mange de la semoule, du riz, des tomates (avec un peu de tomates et des tomates pour accompagner), du melon, du raisin (frais ou sec). Il s'est vaguement mis aux céréales. Il tape dans mon bol ou dans celui de son père à l'occasion, mais ça ne dure que quelques bouchées. Il raffole des yaourts (surtout ceux de mamie, les meilleurs !), ou les flans au caramel de papa. Il mange les brocolis. Surgelés. S'ils sont cuits, il n'en veut pas... On lui en donne un quand ma mère s'en fait, mais on évite. Je ne sais pas ce que peut donner un brocolis surgelé dans un estomac. Il aime les glaces (au caramel, et à la poire, tant qu'il y a de la chantilly). Petit-fils de boulanger, il raffole de pain. J'ai une photo de lui, à un an, avant qu'il marche, tenant la baguette par le bon bout, en train de la grignoter.
A presque 3 ans, il ne boit presque plus de lait. Nous avons réduit les biberons et supprimé ceux du midi et du gouter (et ceux de la nuit aussi - ouf !). Il en boit un le matin (quand il n'oublie pas et qu'il a suffisamment petit-déjeuné), un peu moins de 200ml, et un grand (environ 250 ml) le soir dans son lit. Le lait "normal", il n'en veut pas vraiment. Il n'a pas l'air d'aimer trop ça. Il préfère boire de l'eau, bien qu'il essaye de nous soutirer du fanta ou du sirop dès qu'on en boit :p Il boit son "thé" avec tout le monde l'après midi (une infusion pour lui ; Tentation Fraise de Lipton est sa préférée).

Il n'a pas voulu goûter les crevettes, ça viendra surement plus tard, on est pas pressés (au prix que ça coute !). Il mange peu de fromages (en dehors du trio gagnant kidiboo/ptit louis/babybel), bien qu'il ait essayé la mimolette (ou le cheddar je sais plus - enfin le fromage à papa en tranche), et cet après midi le fromage frais à la crème type st moret.


Je pense que beaucoup de nanas, lors du premier enfant se prennent pas mal la tête pour faire "comme il faut". Comme il faut quoi ? Montrer aux autres que bébé mange bien sagement et proprement ? C'est sûr que Minou en met pas mal à coté (surtout les petits pois, c'est encore vivant :p ). Mais il apprend, et il en met de moins en moins par terre. Comme à mon habitude, faire comme les autres veulent, ce n'est pas mon truc. Paraitre, "tu vois mon bébé comme il mange bien ses 500gr de purée panais carotte courgettes", ça ne collait pas avec ma façon de vivre. Minou avait faim, il a mangé. Il n'a pas mangé son dessert ? Pas grave. Il n'est pas très dessert de toute façon (sauf si c'est rouge ou à base de chantilly). Il commence seulement à manger les tartes. Si je lui achète un paquet de biscuit, il va en manger un ou deux, et le reste c'est moi qui vais devoir le finir. Très peu pour moi. Je ne vois pas l'intérêt de refuser un morceau à un enfant et de le laisser mariner dans sa purée pendant 3 mois de plus parce que quelqu'un d'autre à décrété que ce devait être comme ça.
Dans la nature, les bébés passent du lait à la nourriture normale sans toutes ces falbalas. A la rigueur, les parents pré-mâchent la nourriture, mais on n'a jamais vu un chat utiliser le mixeur pour ses petits.


Aujourd'hui, je l'incite à manger proprement avec la fourchette/cuillère plutôt qu'avec les doigts, parce qu'on a l'impératif de la cantine à la rentrée dans deux mois. La bas, ils vont râler si Minou mange la semoule ou la purée à pleine poignée... Je ne le force pas. J'essaye certaines ruses pour le "forcer" à finir, ou juste pour manger quelques bouchées de plus, et en ce moment la cuillère pour papa/les petits poissons/tonton chocolat/ Pirate ça marche bien, ou alors faire l'hélicoptère avec...


Hou je me rends compte du pavé que je viens de poser. Il est tard, Mossieur ronfle dans le lit, et je crois qu'il voudrait bien que je le rejoigne. C'est pas de ma faute si je suis en heure d'été ! Je vous laisse. J'ai fais comme ça avec mon fils. Si j'en ai un deuxième, je verrais pour faire pareil, si ça convient au bébé. Ca me convient surtout à moi. Ca ne me gène pas de devoir passer un coup d'aspi de table à chaque repas (voir de serpillère), ni de changer sa chemise et de la mettre à laver parce que la chemise à mangé autant de yaourt que le gnome. Ca peut en rebuter certains, qui veulent absolument remettre la chemise trois jours durant.

Bonne soirée !

vendredi 10 juin 2016

S'informer sur l'IEF

Bonjour !


Aujourd'hui je vais parler d'IEF. Enfin, tenter d'en parler. Comme je l'ai déjà expliqué, Minou n'a "que" 2 ans et demi (presque 3, dans moins de 2 mois) et rentre à l'école en Septembre.

J'ai fais le choix de l'école. J'ai besoin de libérer ma maison de Minou. De libérer ma mère, qui vit chez moi, de son babil hurlant constant. De libérer les portes des salles de bain/garage/chambre d'ami, de les laisser un peu ouvertes, et de laisser ces pièces respirer. De me libérer de sa présence pour pouvoir faire des choses que je ne peux pas faire quand il est là, collant, voulant absolument tout faire comme maman (surtout quand je travaille, quand je glande, ya pas un chat à l'horizon). Ces mêmes choses que je ne peux pas faire quand il dort puisque ça fait du bruit, et/ou que j'utilise la salle de bain juste à coté de sa chambre.
J'ai besoin de ces moments de solitude que m'apportera la présence de l'école dans la vie de Minou.



Je ne suis pas Contre le système scolaire. Il n'est pas parfait, mais il convient à certains. Il ne convient pas à d'autres, qui pour des questions diverses et variées (religion, zèbre, incompatibilité de caractère....), choisissent un enseignement différent de complément, ou à plein temps. 

Aujourd'hui, je ne sais pas si je n'arrive pas à apprendre autrement qu'avec un "professeur" parce que je suis comme ça, ou si c'est parce que ma mère avait tellement peur de moi qu'elle m'a cantonné à cet apprentissage scolaire toute ma vie, et refusait de m'apprendre ce que je voulais apprendre (coudre, cuisiner, passer cette fichue tondeuse...). Alors je n'ai pas envie de cantonner mon fils à la méthode scolaire. Certes, je lui trouve un certain bénéfice, une même base pour tous, des enseignements (en principe) suivis et dans une continuité logique, des enseignements que je ne peux pas lui apporter (le sport, la grammaire avancée, la sociabilité...). Mais on n'y apprends pas tout, ni au rythme de l'enfant. Difficile de s'attarder sur une difficulté quand on a 25 élèves qui ont compris et sont avides de passer à la suite, et 5 élèves qui auraient besoin qu'on leur réexplique, ou qu'on leur explique autrement. 
Je passe bien évidemment sur les profs cons / qui voudraient faire autrement et qui peuvent pas / qui sont incompatibles avec le gamin. 

J'ai donc entendu, au cours de mes pérégrinations sur internet, les termes d'instruction en famille. l'IEF. C'est "l'école" à la maison. J'en avais entendu vaguement parler quand j'étais petite, mais internet n'existait pas à l'époque, c'était donc un peu flou/inintéressant pour moi puisque personne n'aurait pu m'en dire plus. 
L'Instruction en Famille c'est l'un des choix fondamentaux de la constitution (si je ne me trompe pas de texte de loi), qui permet de choisir la méthode d'instruction que l'on souhaite tant que l'on instruit son enfant. Le mettre à l'école c'est le plus "simple", le plus connu, mais l'instruction en famille, que ce soit après déconvenue scolaire ou choix de départ, ou fruit d'une réflexion, prend de l'ampleur (ou du moins, c'est l'impression que j'ai). 
Je suppose que la mise à l'école est devenue la norme lorsque l'apprentissage de la lecture et de l'écriture à été rendue obligatoire et que les parents, ne savant ni lire ni écrire, se sont tournés vers les écoles. Maintenant que nous sommes tous à peu près instruits correctement, ça devient plus facile de se dire qu'on pourrait faire autrement sans enfreindre la loi. 

C'est donc tout naturellement, adepte que je suis du "faire autrement", que j'ai tenté de me renseigner. 
Le problème de l'enseignement à la maison, c'est qu'il y a une foultitude de façon de faire, et que tomber sur un blog IEF (qui pratique l'IEF depuis des années), bah c'est comme tomber au milieu d'un atelier de menuiserie. On y comprend que dalle. Habitués que nous sommes au modèle scolaire, avec ses cours structurés, ses objectifs et ses méthodes, on se retrouve en plein chaos. Comme regarder un pote jouer à Diablo 3 quand on y a jamais joué. C'est tellement le foutoir sur l'écran... Pourtant celui qui joue sait ce qu'il fait, ou sont les monstres, si tout va bien ou pas. Les blogs IEF c'est pareil. Le parent qui écrit sait très bien de quoi il parle, ce que ses enfants apprennent ou pas, comment. Un autre parent IEF comprendra aussi la majorité, saura se réjouir de la nouvelle acquisition du gamin, mais moi, en tant que novice, j'ai du mal à m'extasier sur le fait que le môme ait réussi à empiler les cubes selon le modèle et surtout quel apprentissage il a pu en retenir... 


Il y a autant de "méthodes" IEF que de façons de jouer aux jeux vidéos. Chacun aura sa façon de faire. Sa façon de jouer. Les méthodes formelles, les méthodes informelles, les sans méthodes... Et on peut mixer tout ça. 

C'est d'autant plus difficile pour les tout petits puisque l'instruction n'est obligatoire qu'à partir de 6 ans (du CP) et que pour beaucoup de gens, ça commence tout de même à la maternelle, à 3 ans. 
Sauf qu'à 3 ans, tous les enfants ne sont pas avancés de la même manière sur leurs acquisitions du quotidien. Minou n'a aucun problème niveau motricité, il monte et descend seul les escaliers (même si je préfère encore être là quand il descend), il sait utiliser un petit couteau (à beurre), arroser les plantes (et papa), mettre le dvd dans le lecteur, changer son drap, s'habiller tout seul. En revanche, il a un problème au niveau "limites" (enfin ça me pose un problème à moi surtout). Dessiner SUR une feuille, il en est "incapable", il dessine partout sauf sur la feuille en fait. Il comprend ce qu'il doit faire, mais il n'est pas assez mûr pour le faire. Sa capacité ne va pas jusque là. 

C'est donc difficile de proposer les mêmes activités pour tous les "petits". Quand au même âge, ma filleule dessinait sur le papier, n'essayait pas de sucer les feutres, elle ne montait et descendait pas seule les escaliers. Si l'on veut faire des activités avec son enfant de maternelle (ou pré-maternelle, comme minou, qui est demandeur hein, je le force pas à faire avec moi), il faut beaucoup de préparation. D'abord trouver l'idée. La cuisine, le dessin, la couture, le poney, le jardinage, la lecture (au sens laaaarge)... 

Minou est demandeur sur la cuisine, de faire des gâteaux avec Maman. Je cherche donc des recettes faisables avec un tout petit. C'est dur. Je ne suis pas adepte de toute cette préparation en amont. J'aime quand on peut s'y mettre vite, tout de suite. Passer 1h à compulser 300 sites web pour trouver une recette qui convienne à mes impératifs (ingrédients, temps de cuisson, type de préparation, si le gâteau sera mangé ou pas à la fin...), plus 25 minutes à sortir tous les ingrédients et à les préparer d'une façon que pourra utiliser Minou, passer 3 mn à lui faire mettre les ingrédients dans le bol, et le laisser poireauter encore 4h parce qu'on ne peut rien faire pendant que ça pousse, cuise et refroidisse. Il connait déjà tous les ingrédients (ceux que j'utilise à la maison en tous cas). Que faire dans ces cas là ? Cuisiner avec lui une fois par semaine devient le parcours du combattant. 

Nous avons peint aussi. Puisque maman "peint" (huhu), Minou voulait peindre aussi. J'ai "résolu" le problème cité plus haut en utilisant un grand rouleau de papier (en principe pour emballer), de la taille de la table basse. J'ai testé les peintures à doigts que j'avais demandé pour lui à la mère noel. Minou s'est amusé, même si le démarrage à été un peu dur dans le sens ou il ne savait pas quoi faire avec (une fois montré différentes façons, hop, c'était parti). Moi un peu moins. Je n'ai pas aimé ces peintures "spéciales pour faire avec les doigts". Difficiles à laver, pas loin de boucher mon évier, limité aux 4 couleurs fournies car elles ne se mélangent pas bien, tubes trop fragiles... Au final, je rachèterais des tubes de peinture classique, qui coûteront moins chers. Mais c'est pareil, il faut prévoir d'avoir un tablier (même si c'est qu'une vieille chemise), assez de papier pour l'activité, et après il faut encore tout nettoyer. Parce qu'il faut nettoyer les mains, les bras, le visage et les cheveux (wé, je sais, on est très artistiques chez nous), la table (pas beaucoup mais il y en a un peu qui s'est échappé), le canapé (derrière la table basse), le sol, et les vêtements. Trouver un endroit pour faire sécher l'oeuvre du Minou, un endroit qu'on utilisera pas pendant deux à trois heures. J'ai une grande maison, avec plein de pièces qui ferment à clé, mais tout le monde n'est pas dans mon cas. 

Je vois beaucoup d'IEF se rendre à la Ludothèque. Il n'y en a pas chez moi, la question est donc réglée. Peut être quand j'aurais une voiture, mais en attendant... 


Je continue de chercher. Des activités pour Minou, que je comprend. Qui lui conviennent (ça augmentera quand il grandira). Qui sont possibles/praticables avec les moyens du bord. Des activités de complément, car je sais qu'il y aura des hauts et des bas à l'école. En fonction du professeur, ou de la méthode de l'éducation nationale. Je ne voudrais pas qu'il reste bloqué sur certains sujets comme je l'ai été sur l'histoire, les maths, le dessin, à cause d'une incompatibilité avec le prof. Non qu'il se bloquera forcément, mais que je voudrais y être préparée, au cas ou. D'autant que ce sont des activités qu'on peut faire simplement pour occuper un mercredi, ou une après midi entre copain, sans avoir d'autre but que s'amuser...

Il existe une méthode (si je ne me trompe pas, c'est l'unschooling ? ) qui laisse faire les enfants comme ils veulent, quand ils veulent, qui semble ne pas vraiment me convenir. J'aime le cadre apporté par "l'enseignant", quel qu'il soit, prof scolaire, parent, voisin, ami lors de l'activité d'apprentissage. Je ne dis pas que l'enfant n'apprend pas en dehors ni qu'il ne s'amuse pas pendant l'apprentissage, je préfère juste distinguer une activité que l'on fait pour apprendre quelque chose (quel mélange de couleur donne quoi, rester dans les limites de la feuille/du cercle/de la consigne, compter, lire, les grandeurs, convertir...), même basique, d'une activité qu'on fait avant tout pour s'amuser, et qui peuvent pourtant être les mêmes.
Quand je lis avec mon fils, je/on tourne les pages une par une, dans l'ordre, je lis l'histoire, on commente les images s'il y en a, et quand c'est fini, je range le livre. Quand il lit un livre, il se débrouille. Il tourne les pages, il en saute, il se/me raconte l'histoire ou une inventée, il revient au début, il met les pages à l'envers, il me redemande 60 fois "et ça c'est quoi ? " Une CHEVREUUUUUHG !!!!!! C'est la même chose, mais avec des buts différents. Minou aime entendre l'histoire, répondre à mes questions, trouver le petit chat sur la page, pendant qu'il apprend à se tenir tranquille, à écouter et à faire doucement avec le livre. Et il apprend tout seul en me posant des question, en manipulant lui même le livre pendant qu'il s'amuse à dépiauter le livre dans tous les sens... (D'ailleurs si quelqu'un connait un livre indestructible, ça m'irait bien...)


L'anarchie apparente de l'IEF est difficile à percer du point de vue novice. On cherche sur internet, on en comprend la moitié, et quand on a des copines qui le pratiquent, on ose pas demander. OSEZ ! Si ce sont des copines, elles seront ravies de vous montrer comment ça marche ! Ce sont souvent ces copines là qui ont toujours une solution à tout d'ailleurs (la panne de lessive, comment faire un petit gâteau en forme de panier, faire un pochoir, utiliser une solution de secours pour le bidule cassé -dont on a absolument besoin tout de suite...).

Bon, je vous laisse, c'est au tour du mâle de prendre le pc ;)

A plus taaard

dimanche 1 mai 2016

Tout fait maison.



J'admire ces femmes (je dis femmes car je vois beaucoup de femmes sur le blogosphère, mais évidemment les hommes aussi), ces femmes qui font tout maison. Les yaourts, les gateaux, les gouters pour la semaine, les couches, les pains, les doudous, les produits ménagers... Et qui gèrent 3, 4, ou 5 gamins et font l'école (l'instruction) à la maison.

J'ai essayé. J'ai trouvé les yaourts et le pain maison immondes. Le mâle a tout englouti sans se poser de questions. Il a même aimé le pain, mais je me vois mal faire des pains entiers juste pour 1/4 de la maison. Il y a des produits que je ne peux pas remplacer. Les fjords. Les Danettes. La baguette. Bien que je ne mange pas une grande quantité de pain et de yaourts à l'année, le fait maison n'a pas le gout de la marque (ou de l'artisan). C'est peut être une histoire d'éducation culinaire, des habitudes à prendre dès le début.

Les gouters pour la semaine. Étant donné que nous mangeons indifféremment au gouter, au dessert et au petit déjeuner, Un gateau 8 parts dure 1 gouter et 1/2 dessert. Alors les 8 kg de beurre que nécessite le gouter pour 4 par semaine me pose un peu problème. Dans le cas contraire, le gateau reste en plan sur le buffet pendant 10 jours parce que personne n'y pense, n'en a envie, chacun en laisse pour les autres, ce qui est particulièrement frustrant.

Les produits ménagers... eh bien disons que je ne suis pas une acharnée du ménage, si je passe le balais une fois par semaine, c'est le grand maximum...

J'aimerais faire l'école à la maison. Ca me plairait que mon fils apprenne autrement. Qu'il ne soit pas en butte face aux équipes administratives comme je l'ai été. Car soyons clairs, a 2 ans et demie, je vois bien qu'il prend le même chemin émotionnel que moi.
Sauf que je sais aussi que je ne pourrais pas le supporter toute la journée. Simplement parce que c'est déjà le cas. A 10h j'ai souvent envie de le laisser croupir dans sa chambre jusqu'au lendemain.
Il est vif, il est souriant, il est intelligent, volontaire, et... n'a que deux ans et demie. Il ne peut pas tout faire pour m'aider, même s'il en manifeste la volonté.
Il est bavard. Tout seul. Il n'a même pas besoin qu'on l'écoute, il raconte sa vie seul, il commente, joue, se pose des questions, regarde la télé... en parlant. H24. C'est usant. L'école va me faire un bien fou !

Rien que d'avoir fait un gateau avec lui, j'ai besoin de solitude. la vraie, pendant au moins une à deux heures. J'ai la chance de pouvoir compter sur le papa pour prendre le relais. l'atelier pâtisserie a tourné au pugilat parce que Minou ne pouvait pas utiliser le batteur et mettre la tête dans le four.

Ma mère me reproche souvent de jeter plutot que de réparer. Mais comment faire ? Je ne suis pas technicienne, changer l'ampoule me fait déjà stresser, et monter un meuble ikea est vraiment mon mieux en matière de bricolage. Je me vois mal démonter la tondeuse ou le karsher pour voir comment je peux les réparer... Même si je serais ravie d'apprendre à le faire ! Sauf que ma mère ne sait pas le faire non plus (mais critiquer, ça, vous inquiétez pas, elle maîtrise.)


Voilà. J'admire Till the Cat et ses tutos bricolages. J'admire Annaig qui instruit ses 4 à la maison. La personne dont je vois passer les articles qui coud ses propres langes/couches/serviettes de toilette. Celle qui fait sa lessive maison. Toutes celles qui ont trouvé une organisation pour le faire.


Toutes celles et ceux.

mardi 29 mars 2016

Scrapper différent, comment c'est compliqué, ou pas.

Yop tout le monde !

Aujourd'hui au menu, scrapper différent, scrapper masculin.

J'ai évoqué quelques unes des difficultés du scrap dans mon article sur les secrets du scrapbooking. Ca peut couter cher, et on commence jamais par ce dont on a besoin, mais par ce qui nous plait. Je vais approfondir un peu mes difficultés à scrapper.

Passons sur le manque de matériel parce que j'ai pas les sous, je crois que tout le monde connait ça pour n'importe quelle passion. Autant on peut trouver plein de bouquins et de films sur internet (plus ou moins légalement ahem), autant c'est difficile de scrapper sans un minimum d'argent. Je me vois mal aller cambrioler les boutiques. Certaines tambouillent beaucoup, recyclent et trouvent pas mal d'alternatives moins chères. Je pense nottament à la chaine Fleurs d'esprit de Galadrielle sur Youtube, qui fabrique ses pshitts, ses pinceaux pailletés, et tout un tas d'autres bricoles. Ce n'est pas ma façon de faire, et on ne peut pas tout bricoler. J'aime le résultat propre, impeccable et précis du matériel acheté. Donc il faut des sous.

Un autre de mes problèmes, c'est que je n'ai pas une once d'autodidactie en moi. J'apprends, et je reproduis. Point final. Le scrap me fait sortir de ces sentiers "scolaires", en laissant libre court à mon imagination. Or, si j'écris des romans fantasy comme je respire, scrapper me demande un temps infini, et une réflexion constante et profonde. L'assemblage est assez simple, et reste une base, mais dès lors qu'il faut transformer, ou créer, j'ai besoin de plus de temps. Je suis une handicapée du scrap, j'ai besoin de mon tiers-temps.

Enfin, le troisième problème principal, c'est que je ne scrappe pas de la même façon que les personnes qui m'entourent. A commencer par La poulette qui m'a initié. Elle a un scrap assez éclectique, et surtout très chargé. (Très). Alors que mon style général donne plutot dans le "Clean and simple", clair et simple.
Je regarde pas mal de videos sur internet, et il y a trois scrappeuses que j'aime beaucoup, il s'agit dans l'ordre de Alexandra (Secret de scrap) (Papouille à toi et au petit chat ! ), de Galadrielle (Fleurs d'esprit, citée plus haut), et de kylaur. Ces trois scrappeuses, si elles ont un style différent chacune, n'ont pas non plus le même que moi. Chaque style est différent, et au sein d'un même genre (clean and simple, shabby, vintage, grunge.... la liste est longue), personne ne fera jamais la même chose avec les mêmes éléments.
J'utilise très peu de fleurs, plumes, coeurs, papillons, textes. J'ai un style épuré, plutot "masculin" (moi qui déteste genrer les choses, je ne sais pas comment dire autrement), plutot vintage, un peu steampunk. Avec un paquet de strass. Et puis contrairement à Poulette, qui a eu 3 filles, moi j'ai fait un ptit mec hein... Une adorable crapule, mais qui se marrie plutot mal avec les paillettes et les fleurs (quoique ça ne gène pas forcément, tout dépend de la photo, de la fleur en question, et du sentiment de la scrappeuse). De toute façon je n'en utilise pas. Très peu.
Il y a très peu d'hommes qui scrappent. J'en ai vu, sur internet, sur youtube. Ils n'ont pas non plus le même style que moi.
Et puis j'ai voulu scrappe un album pour un mec. Le neveu de mon conjoint, à l'occasion de ses 18ans. Modèle gangsta rap le gamin. Pantalon string taille basse, et casquette à l'envers un peu bling bling. Je vous y mets au défi de réussir. J'en ai chié. J'ai fais au feeling. Quand j'ai démarré, je ne savais pas comment j'allais faire la couverture. J'ai mis des breloques sur le coté. Et des paillettes sur la couverture.

Ouais. Des Paillettes sur la couverture. J'vais vous montrer.


Papier noir, lettres et bandes en papier argent pailleté, et bandelette dorée. 


 Un crane et des perles noires fumées pour la breloque sur le coté. Ficelle de cuisine.
L'intérieur est aussi sobre que l'extérieur, une gamme de papiers noirs et blancs (wé, je sais, c'est assez cliché pour un guadeloupéen), avec les titres en papier pailleté argent.

J'ai un faible pour les techniques de Tim Holtz, maître américain en matière de vintage/steampunk. J'utilise ses produits à ma manière. Or dans le scrap, surtout en france, on trouve beaucoup beaucoup beaucoup de bricoles qui ne conviennent pas à ma manière de scrapper. Souvent, je dois imaginer ce que je veux comme résultat, pour pouvoir le créer, alors que je ne fonctionne pas comme ça. Quand je regarde les boutiques en ligne, je vois pleins de choses sympa, mais que je n'utiliserais pas, car ce n'est pas dans ma dans ma façon de faire.

Je fais actuellement (entre deux commandes) l'album de mon fils. De sa première année. De ses origines, et de toutes ces petites choses qui font de lui mon premier né, mon petit garçon, un enfant comme les autres, un être particulier. Son thème couleur, c'est le vert. Sa chambre est peinte en vert, et la majorité des accessoires sont verts. Pas bleus. Je ne voulais pas de bleu. Mais en scrap, les filles c'est rose et les garçons c'est bleu. C'est comme ça. Les motifs sont gnagnan, voir carrément ridicules, et trop classiques. (C'est mon point de vue, vous utilisez ce que vous voulez hein). J'ai aucun motif naissance sur les pages de mon fils. La seule chose qui s'en rapproche, c'est le die canard de bain que j'utiliserais pour la photo de son bain.


Mais voilà. Je ne sais pas si j'ai réussi à faire passer un message. Si j'ai réussi à me faie comprendre. Souvent, on pense que je me prends trop la tête, que je suis "difficile". peut-être, mais je suis comme ça. Je n'utilise pas un produit que je n'aime pas. Je ne l'achète pas, à moins de savoir exactement ce que je vais en faire. Les paillettes libres, les rubans, les fleurs, les pshitts, les bouttons, les oeillets. Je choisis bien mes perforatrices, mes dies. Je n'en ai pas beaucoup, ceux dont j'ai besoin.

Un autre facteur qui fait que le scrap c'est difficile. Cherchez bien, je l'ai vaguement mentionné plus haut. Mon petit garçon. Je l'adore il est cro choupinounours. Et touche à tout modèle albatros. Et quand je scrappe, Minou veut tout voir. La colle, les paillettes, le pistolet chauffant, le cutter. C'est pas comme s'il faisait des siestes de 3h tous les jours. Donc, je scrappe d'autant moins.

Sur ce, je vous laisse, c'est l'heure de faire le diner du gnome. Il a faim mais il ne le sait pas encore :P